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L'Ostéopathie

Les 3 grands principes

L'ostéopathie est basée sur trois grands principes :



L’unité du coprs humain

Le principe d'unité, vision anthropologique.

  • Unité anatomique

Ce principe n'est pas l'apanage de l'ostéopathie, mais celui d'une logique anatomo-physiologique : l'interrelation entre tous les éléments du corps humain.

L'anatomie distingue, de manière didactique, différents éléments anatomiques contitutifs du corps humain. Une vision simpliste de ce morcellement conduit certains à voir en l'anatomie, telle qu'elle est aujourd'hui enseignée, une négation de l'unité.

Pourtant cette connaissance de chaque élément est un impératif d'unité. En effet, comment pourrions nous relier des éléments de manière anatomique ou physiologique, si nous ne connaissons pas chaque éléments de manière intrinsèque ?

Jacques Maritain, philosophe du 20ième siècle, de même, soulignait la nécessité que connaître les limites de chaque éléments pour avoir une unité : « il faut distinguer pour unir ».

Et cette unité n'est ni théorique ni purement philosopique, mais bel et bien anatomique, physiologique !

L'enseignement permet aux étudiants de mettre concrêtement le doigt sur cette unité, surtout à travers la matière qu'est l'embryogénèse : elle est l'explication de l'unité, car chaque étape du développement de l'être humain, depuis sa conception jusqu'à sa vie adulte, est une éloge à l'unité.
Effectivement, à aucun moment, une partie du corps se détache du reste pour « murir » ou se développer à part et ensuite à nouveau se greffer à la globalité. Non, au contraire, l'embryogénèse est une symphonie durant laquelle on voit l'ovule liée au spermatozoïde, être déjà unique, se développer, développer des spécificités, créer ses systèmes… une symphonie n'est ni un seul instrument, ni un brouhaha d'intruments qui jouent isolément.
De même, la symphonie du développement de l'embryon n'est ni globalisante, ni sectionnée (comme dans certaines pratiques utilisées par quelques ostéopathes qui consistent à questionner les organes comme des entités distinctes).

Artistote résumait très bien ce propos lorsqu'il disait «la totalité est plus que la somme des parties ». En effet, il ne fusionnait pas les parties, puisqu'à travers cette phrase il induit la notion de parties, donc d'éléments bien distincts les uns des autres. D'ailleurs, il a de même formulé que tout être structuré est composé de « matière » et de « forme » (ici « forme » dans le sens « principe spirituel », « âme »). Il a donc bien établi des limites entre les systèmes.

 

  • L'unité dans le monde thérapeutique et la thérapie

La complexité de notre corps a poussé la médecine à étudier de plus en plus l'infiniment petit. Ceci est une très bonne chose, si des personnes arrivent à orchestrer cet assemblage d'infiniment petit, de même que notre corps est un magnifique et complexe assemblage d'éléments infiniment petits.

L'ostéopathie n'est pas une alternative médicale, mais une profession de santé ayant sa spécificité et sa place dans le « corps » médical. Sa vision unitaire n'est ni fusionnelle (« on peut soigner tout à partir de tout »), ni réductrice (« tout est dans tout ») mais complexe, c'est à dire admirant les interrelations et la complémentarité des différents éléments du corps.

L'ostéopathie peut donc être un lien, un instrument d'unité au sein du monde médical, grâce à son approche globale de l'être, ce qui ne veut pas dire simpliste !

Mais revenons à son approche du corps, et à l'incidence sur la thérapie.

Concrètement, lorsqu'un patient arrive chez un ostéopathe, qu'elle est la place de ce principe d'unité ?

Cette notion d'unité amène l'ostéopathe à ne jamais traiter un symptôme, mais en premier lieu à recevoir en son cabinet une personne, avec un passé à accueillir, un présent à recevoir et un futur en perspective… mais attention ! Cet accueil de l'être dans toutes ses facettes ne doit pas être invasive, c'est à dire une analyse simpliste fluctuente au gré des lectures ésotériques ou séminaires pour affamés de psychologies occultes, mais elle doit être un ACCUEIL… sans analyse, sans jugement !

Cette unité est fondamentale dans la réflexion associée à l'interrogatoire du patient. Elle établit une chronologie des traumatismes, interventions, examens et autres éléments propres à chacun, de manière à transposer cette chronologie avec celle de la pathologie qui amène le patient à consulter. L'histoire du patient forme elle aussi une unité !

Cette unité est incarnée par le traitement ostéopathique, puisque l'ostéopathe doit tester et corriger les zones dites « de blocage », en considérant que la pathologie, le symptôme, ne sont bien souvent que des reflets d'un déséquilibre plus éloigné dans le corps…

Enfin, l'unité doit être présente lorsque le patient retourne chez lui, sous forme de conseils judicieux, prenant en compte son vécu, sa situation actuelle et sa capacité à les accueillir. Un conseil impossible à appliquer, ou éloignant le patient de ce qui l'épanouit actuellement ne respecte pas son unité, mais c'est un acte d'ingérence ! Alors qu'une juste réflexion, nourrie par une discussion, permet souvent la mise en place de conseils adaptés..., réalistes donc réalisables !

L’interrelation structure / fonction

Le deuxième grand principe de l'ostéopathie est l'interrelation structure/fonction.

Chaque partie du corps est constituée, composée de matière. C'est ce que l'on défini ici par le mot « structure ». Cette matière est animée, c'est alors qu'elle acquiert une « fonction ».

L'interrelation saine

  • Structure / fonction

Chaque élément du corps est structuré, composé de différents éléments qui lui donnent une nature « matérielle ». Il est animé par la vie via des éléments nutritifs tel que le sang. Il peut alors être animé dans l'espace via des informations nerveuses issues du Système Nerveux Central : il aquiert alors une fonction.La structure conduit donc à une fonction.

  • Fonction / structure

Cette fonction contribue à une stucture saine puisque le mouvement stimule la fonction des ostéoblastes, permet des étirements des fascias, muscles, et entretient la musculation.
La structure dépend donc de la fonction.

L'interrelation pathologique

  • Structure / fonction

Une structure altérée, de manière organique (fracture, déchirure, anomalie congénitale...) ou de manière ostéopathique (déséquilibre capsulaire, ligamentaire, musculaire, duremèrien au niveau d'une articulation,  déséquilibre des moyens de soutènement, de fixation, d'orientation d'un organe...) conduit à une fonction altérée.
C'est la perte de la fonction qui conduit généralement le patient à consulter, bien que l'altération de la structure soit primaire.

Par exemple, un patient qui a une fracture consulte parce que le fonctionnement en rapport avec l'os fracturé est altéré ou impossible à cause de la douleur. De même, un patient consulte pour une céphalée, non pas pour une compression des cervicales supérieures qui conduit à des céphalées à répetition.

  • Fonction / structure

Mais lorsque la fonction n'existe plus (à cause d'une immobilisation, ou à cause d'une perte d'activité liée au viellissement, aux priorités de la vie, à un état psychologique, à une douleur…) la structure, n'étant plus sollicitée par le mouvement, voit une rétraction des « tissus mous », et ainsi une vascularisation qui s'altère. Cette altération conduit à une fragilisation générale de la zone.

En effet,toute partie du corps réagit comme une éponge « inbibée » ou non par le sang en quantité suffisante: une éponge suffisemment inbibée est souple et non cassable, mais si l'eau vient à manquer, elle s'altère aux mouvements ou se casse. Mais même si une éponge est fragile durant une longue période parce que trop sèche, dès qu'elle est ré himbibée, elle retrouve toute sa souplesse !

Action de l'ostéopathie

L'action de l'ostéopathie est une action sur la vascularisation. Comme le disait le fondateur de la profession, A. T. Still : « l'artère est maître ». Donc l'ostéopathe a pour vocation de ré imbiber comme l'éponge les tissus, même si cela est altéré depuis bien des années ! Le chemin qu'il empruntera pour ce travail sera expliqué plus loin.

L'action de l'ostéopathe au niveau de l'interrelation Structure/Fonction sera de transformer un cercle vicieux en cercle vertueux. En effet, le corps peut se réguler tout seul, mais a besoin de voir ses « infrastructures vasculaires » intègres pour retrouver ce chemin de santé.

Alors seulement le corps retrouvera une fonction saine, mais si cette fonction a été trop altérée, le coup de pouce final se situera dans une rééducation appropriée grâce à un professionnel de santé adapté (pour les mouvement du corps, le kinésithérapeute ;pour les mouvements des yeux, l'orthoptiste ; pour la parole, l'orthophoniste ; etc…)

Le principe d'homéostasie, d'autoguérision

Ce principe est merveilleux, et en même temps… dangereux !

Il est merveilleux car il met en relief la capacité du corps humain à résister, à lutter contre la maladie, et cette faculté de l'ostéopathe à potentialiser cette capacité de défense naturelle, en rétablissant un mouvement interne harmonieux, donc optimal. Ce principe est fondé sur trois facettes : Nourrir, nettoyer et défendre !

Il est dangereux car, à l'inverse, il pourrait dissuader les patients à se médicamenter correctement lorsque cela est nécessaire.

Physiologie et physiopathologie imagée

  • Nourrir : L'artère

Définition du Micro Robert: « Un des vaisseaux à ramifications divergentes qui, partant des ventricules du coeur, distribuent le sang à tout le corps »

Cette facette est indissociable de cette réalité ostéopathique : « L'artère est maître ».

Les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de la structure sont transportés, apportés par les artères. Chaque séance d'ostéopathie doit être axée sur cette vision pour remplir sa première vocation : la prévention.

L'image pouvant être prise pour expliquer cela est celle des soldats qui gardent la ville : comment pourraient-ils défendre de manière efficace la ville si ils souffrent de sous-nutrition depuis des années ?

  • Nettoyer : La veine

Définition du Micro Robert: « Un des vaisseaux à ramifications convergentes qui ramène le sang des capillaires au coeur »

De manière schématique, les veines tranportent déchets d'une part, et nutriments d'autre part, via surtout la veine cave inférieure.

Pour prendre une image, si les déchets ne sont pas évacués dans une ville, un réel problème d'insalubrité existe.

Dès qu'il y a insalubrité quelque part, les maladies, épidémies se développent…

C'est, à nouveau de manière schématique, ce qui peut arriver dans le corps humain, lorsque tensions et autres obstructions altèrent la circulation de sang veineux.

  • Défendre : Les vaissaux lymphatiques

Comme leur nom l'indique, les vaisseaux lymphatiques tranportent la lymphe, éléments clefs du système immunitaire, véritable système de défense du corps contre les agressions du monde extérieur.

Le meilleur moyen de mettre en déroute une armée est de bloquer ses renforts, de les empêcher de rejoindre la bataille. Il en est de même pour le corps, si le système lymphatique voit sa circulation altérée.

Rôle de l'ostéopathie

L'ostéopathie doit, dans ce cadre, tout faire pour permettre une meilleure circulation globale, c'est à dire chercher dans tout le corps où se trouvent les endroits de moindre mobilité, et si un état le nécessite, effectuer des techniques particulières sur les zones clefs en rapport avec la circulation des liquides du corps.

Mais nous stipulions également que ce principe pouvait être dangereux…

Dangereux car l'être humain est souvent excessif, dans un sens ou dans l'autre. Excessif dans le sens de la médicamentation (en notre pays particulièrement, un des aspects négatifs de la prise en charge des médicaments par la sécurité sociale…) ou excessif dans le sens de la dénigration des médicaments, lorsqu'ils sont importants, voir indipensables.

Notre rôle est de permettre au patient de prendre un chemin de santé, sans médicamentation, mais également d'envoyer chez le médecin généraliste, lorsque cela est nécessaire,  les patients qui nous consultent en première intention.